samedi 11 juin 2022
Sponsorship City Pirates
Velle est posse" (vouloir, c'est pouvoir), la devise du club des City Pirates, aurait pu être la nôtre. Cette organisation de jeunesse anversoise - club de football à vocation sociale - joue pleinement la carte de l'autonomisation positive et de l'inclusion sociale, par le biais de nombreuses initiatives de rapprochement. En tant que fier sponsor de l'équipe féminine de football, nous sommes heureux de contribuer à la diffusion de leur histoire unique. Michiel De Visschere, directeur général de City Pirates, nous dévoile l'âme de son organisation.Discipline en ambitie
« City Pirates c’est bien plus qu'un club de football. Pour nous, le football n'est qu'un moyen pour maintenir les jeunes hors de la rue, pour leur enseigner la discipline, pour stimuler leur ambition, mais aussi pour leur offrir un foyer chaleureux », commence Michiel. « C'est pourquoi nous sommes devenus une seconde famille pour de nombreux jeunes. J’ai atterri chez City Pirates par le biais d’un projet social. Ce n’était pas la voie la plus évidente à suivre après avoir obtenu ma maîtrise en droit et suivi une formation complémentaire à l'Antwerp Management School. Mais j'ai immédiatement accroché quand j'ai vu de quelle façon le football peut être utilisé pour aboutir à des résultats positifs. J'ai donné une nouvelle orientation à ma carrière – à l’époque, j'étais encore sales manager - et je me suis concentré sur la communication et la collecte de fonds pour les Pirates, après quoi j’ai évolué vers le poste de directeur général. Nous nous engageons pour que les jeunes donnent le meilleur d'eux-mêmes, nous leur façonnons une identité dont ils sont fiers. S'ils se sentent bien dans leur peau, le reste suivra. À l'école et dans la rue, ils sont parfois regardés avec dédain, alors que chez nous, ils peuvent être eux-mêmes. Outre le football, l'école est également au centre de nos préoccupations. Les joueurs sont aidés au niveau des devoirs. La discipline dont ils doivent faire preuve sur le terrain de foot s'étend aux livres d'école. Étudier en groupe permet de trouver une motivation supplémentaire. Les joueurs avec de mauvaises notes auront moins de chances d’être actif sur le terrain. À première vue, le football et les études semblent avoir peu en commun. Pourtant, je vois de nombreuses similitudes : on apprend à travailler et à communiquer en équipe, à se plier à l'autorité de l'entraîneur, à être à l'heure, à persévérer pour apprendre. Ce sont toutes des compétences qui vous façonnent en tant que personne, également au niveau des résultats scolaires.
Projet socio-sportif
Entre-temps, le projet socio-sportif s'est étendu à cinq sites à Anvers, principalement dans des quartiers qui ne font pas toujours l'objet d'une actualité positive. Drogue, vandalisme, violence, ... ce qu'on appelle les « quartiers en crise ». Nous préférons parler de « quartiers à opportunités » avec des « jeunes à opportunités » », souligne Michiel. « Nous insistons auprès de nos membres sur le fait qu'il ne faut pas subir l'avenir, mais le façonner soi-même. Le football est un outil pour leur inculquer la discipline, mais le véritable objectif est d'apprendre à vivre ensemble et d’aider les personnes en difficulté.
Nous essayons d'étendre cette vision durable de l'avenir à la structure de notre organisation. Nous veillons à ce que nos membres puissent évoluer au sein de leur propre organisation. Parmi les 1.435 jeunes affiliés, on compte plus de 100 nationalités différentes. Même le conseil d'administration est composé de quatre origines différentes. Nous considérons la diversité comme un atout considérable. Je ne peux pas croire que nous sommes une société où des jeunes gens dotés d'un talent et d'un dynamisme incroyables sont limités dans leurs capacités en raison du pays dans lequel ils sont nés, ou leurs ancêtres. En tant que société, nous ne pouvons gagner que si chacun peut exploiter tout son potentiel. On ne gagne rien par la discrimination. Que vous le vouliez ou non, ces jeunes représentent l'avenir. Lorsque nous avons récemment organisé une prière pour la Fête du sacrifice, des jeunes non-musulmans ont apporté leur aide de façon bénévole. Je pense que ça en dit long.
Nos coûts d'exploitation sont financés par un modèle de financement privé-public. D'une part, une coopération a été mise en place avec la ville d'Anvers, mais la majeure partie de notre budget provient d'entreprises privées et de notre président Michel Pradolini. Actuellement, nous avons une liste d'attente de 700 jeunes qui ont l’ambition de devenir Pirate, mais nous ne disposons pas de suffisamment d’assistants sociaux et de volontaires pour répondre à toutes ces demandes. Nous espérons qu'à l'avenir, nous pourrons convaincre davantage d'entreprises d'investir en notre organisation, car ce support s'inscrit dans le cadre de la responsabilité sociétale des entreprises, de plus en plus attendue des sociétés.